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SchoolMatters




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21 décembre 2021

05 Défis en matière de santé psychique

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5.1 Favoriser les relations de confiance avec des conditions-cadres

Encourager à chercher de l’aide
Les écoles peuvent diffuser activement des messages indiquant que demander de l'aide est un comportement sensé et à encourager, et en aucun cas un manquement à la loyauté ou même un signe de faiblesse. Il est important que les élèves sachent quand, pourquoi, comment et où ils peuvent trouver de l’aide.

Pour les élèves qui cherchent de l'aide, les enseignant·e·s qui semblent dignes de confiance sont susceptibles d'être les premières personnes abordées. Les enseignant·e·s qui se trouvent dans une telle situation doivent être informé·e·s sur la façon de partager des informations avec les autres membres de l'école, le moment le plus approprié pour le faire, et sur la manière de maintenir en parallèle une relation de soutien avec l'élève. Cela nécessite que l’école dispose d’un règlement uniforme qui soit connu de l’ensemble des enseignant·e·s.

De façon générale, il est fondamental que les enseignant·e·s considèrent chaque information personnelle qui leur est confiée comme importante et qu’ils et elles la prennent au sérieux. Les expériences et les sentiments des élèves méritent le respect et la reconnaissance, car ils expriment un problème sérieux pour l'élève. Si les élèves ont le sentiment d’être pris·es au sérieux, ils et elles seront ensuite encouragé·e·s à se confier à nouveau à d’autres personnes sur d’éventuels problèmes à venir. Pour les cas difficiles, les enseignant·e·s peuvent également demander de l'aide et des conseils à d'autres personnes ou proposer d’aider à mettre en œuvre un soutien psychologique professionnel.

Garantir le respect de la vie privée et expliquer les obligations en matière de confidentialité et de signalement
Les élèves peuvent hésiter à se confier à quelqu'un pour parler de leurs problèmes, de peur que leur vie privée soit violée. Pour cette raison, ils peuvent dissimuler des informations sur une situation de vulnérabilité ou de surcharge psychique, un décès, une séparation au sein de la famille ou concernant d’autres situations difficiles. Les enseignant·e·s ont la possibilité, malgré leur fonction de supervision/surveillance, de répondre à un besoin lié à la vie privée des élèves, même s'ils et elles ne peuvent pas promettre une confidentialité absolue. Les écoles sont encouragées à créer un cadre qui permette l'échange d'informations en toute confiance entre les élèves et les enseignant·e·s.

  • Tous et toutes les élèves sont informée·s de la politique de confidentialité ayant trait à la vie privée et sont encouragé·e·s à partager des informations personnelles à un adulte en qui ils et elles ont confiance s’ils et elles en ressentent le besoin.
  • Les élèves sont consciente·s du devoir de confidentialité et de signalement et savent que les enseignant·e·s ne divulgueront des informations confidentielles que si, une fois la situation examinée, il existe un risque ou un danger pour l'élève.
  • Étant donné qu’il est possible que des pensées et des sentiments personnels soient révélés durant les cours, il est utile d'établir des règles de classe qui sont rappelées régulièrement dans les différentes branches. Les règles de la classe peuvent inclure, par exemple, le fait de ne pas mentionner de prénoms lorsque l'on parle de personnes que l'on connaît, ou le fait de ne pas s’exprimer ouvertement devant toute la classe pour révéler des choses blessantes envers les autres.
  • Proposer aux élèves des entretiens individuels en dehors des heures de cours.
  • Toutefois, si durant une leçon, les élèves abordent des questions trop personnelles, les enseignant·e·s peuvent utiliser des «temps morts» (ou interruptions de protection (voir encadré).

Temps mort
Il s'agit d'une méthode pédagogique selon laquelle les événements de la classe sont interrompus pour préserver des individus ou des groupes.

  • Par ex., une personne qui expose une situation peut être préservée d’éventuelles révélations en présence de toute la classe ou d’une atteinte à sa réputation.
  • De même, les personnes dont la situation ou l’histoire est exposée peuvent également être préservées.
  • Enfin, les camarades de classe peuvent être épargnée·s du stress de devoir participer à une divulgation.

Ces «temps mort», évitent au groupe classe de s’éloigner d’un sujet de discussion, et empêchent que les élèves puissent avoir l’impression que la classe est un lieu favorable aux rumeurs et pouvant être utilisé pour atteindre négativement la vie privée d'autres personnes.