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SchoolMatters




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3 novembre 2021 | Cornelia Conrad Zschaber et Gaël Pannatier, RADIX Fondation suisse pour la santé

06 Intervention précoce dans le domaine de la santé psychique

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Introduction

Les écoles dotées d'un concept d'intervention précoce disposent d’une base importante pour la promotion de la santé psychique. Elles préviennent les situations difficiles et particulièrement complexes et disposent d’outils pour une action rapide et ciblée.

Deux niveaux sont à distinguer dans l’intervention précoce. D’une part, une phase de repérage consiste en l’observation et l’identification des situations de vulnérabilité. Au niveau de la santé psychique, il s’agit de reconnaître rapidement les facteurs de stress et/ou les signes pouvant conduire à une évolution des risques, des problèmes de santé ou des comportements problématiques chez les élèves. Parmi les situations de vulnérabilités, on compte notamment le harcèlement-intimidation, les troubles psychiques, l’abus de substances, la violence, la délinquance, l’absentéisme scolaire, le suicide et l’automutilation. En miroir, le repérage précoce consiste également à reconnaître et à soutenir les ressources existantes des élèves concerné·e·s et de leur environnement.

D’autre part, la phase d’intervention consiste en l’organisation des ressources présentes dans le réseau et l’environnement scolaire et de vie, voire si nécessaire, l’orientation vers des offres d’accompagnement. Il s’agit de prévoir le plus tôt possible des stratégies ou des mesures appropriées, capables de mobiliser les ressources existantes pour stabiliser et améliorer une situation de vulnérabilité. Là aussi, il s’avère essentiel de renforcer l’environnement social des personnes concernées. Les deux niveaux d’intervention précoce s’articulent et doivent être coordonnés afin d’identifier, protéger et soutenir les personnes qui en ont besoin le plus tôt et le plus efficacement possible (en stabilisant ou en améliorant une situation). 

L’IP pour la santé psychique dans le champ de la formation

L’IP fait référence à la reconnaissance précoce par les enseignant·e·s ou d’autres professionnel·le·s de l’école de difficultés psychiques chez les élèves, dont les symptômes peuvent être extériorisés (comportements plus visibles, non-respect des normes par exemple) ou intériorisés (repli sur soi par exemple). Les causes peuvent être liées au stress, à un éventuel retard de développement chez les élèves, à une situation familiale difficile, à un sentiment d’isolement, etc.

L'objectif principal est de permettre aux élèves concerné·e·s de participer de manière active et fructueuse aux leçons et à la vie sociale scolaire. Les enseignant·e·s et les autres personnes de référence observent et documentent le comportement de l’élève concerné·e, échangent leurs observations entre eux et elles et discutent des situations avec l’élève en question en se focalisant sur les ressources disponibles. Ils et elles définissent un soutien approprié et le mettent en place. Si nécessaire et si possible, les parents sont impliqué·e·s.

Si ce soutien n’est pas suffisant, le réseau mis en place autour de l’élève pourra mettre en place une implication de services spécialisés externes, ce qui nécessite le consentement des parents. Des services spécialisés externes peuvent également jouer un rôle de conseil pour les enseignant·e·s ou les parents concerné·e·s.