L’essentiel en bref

Les phénomènes de harcèlement-intimidation affectent les personnes qui les subissent mais aussi celles qui les infligent ainsi que toute personne présente d’une manière ou d’une autre. Ils se nourrissent de la dynamique de groupe et constituent un phénomène collectif au sein d'une classe, d'un groupe ou d'une école. Les élèves en général peuvent ainsi avoir un rôle à jouer en cas de harcèlement-intimidation, en particulier lorsqu’ils/elles en sont témoins : «On ne peut pas ne pas communiquer» (Paul Watzlawick).
Il est essentiel que l'école adopte une position claire, à savoir : Nous ne tolérons pas le harcèlement-intimidation, tout comme la cyberintimidation. Si des signes sont observés ou rapportés, nous nous chargeons de stopper le processus. Nous prenons les incidents et les préoccupations au sérieux et nous intervenons, même en dehors des heures de classe et de la zone scolaire, si cela affecte la classe/l'école (par ex., le chemin de l'école, les groupes de chat des classes).
De bonnes relations ainsi qu’une culture scolaire et de classe dans laquelle chacun·e se sent à l'aise sont des facteurs essentiels favorisant la prévention et la détection précoce des cas de harcèlement-intimidation.
En plus d'un style de leadership motivant et encadrant de la direction d’établissement, des conditions-cadres structurelles, notamment pour l'échange et les discussions entre les acteurs de l'école, les élèves, les parents ou tuteurs/trices sont également importantes.
Toutes les catégories d’acteurs de l'école doivent s'unir, être conscientes des signes de harcèlement-intimidation et savoir comment elles peuvent et doivent agir.
Le type d'intervention est crucial pour la résolution d'une situation de harcèlement-intimidation entre élèves. L'école et ses acteurs doivent être bien informé·e·s et savoir comment soutenir les élèves en cas d'incident avéré ou de soupçon de harcèlement-intimidation. On n’intervient pas de la même manière en fonction des différentes formes de violences.
Mettre en œuvre un guide d'action avec une clarification des rôles des acteurs scolaires (titulaires de classes, travail social en milieu scolaire, médiateurs/trices, service de psychologie scolaire, etc.) dans la structure scolaire et définir des points de contact externes pour sa propre école (services de psychologie scolaires, APEA régionaux, services cantonaux de la jeunesse, etc.) est un atout considérable.
Plus il y a de personnes et d'instances qui travaillent ensemble contre le harcèlement-intimidation, plus le travail est efficace et plus on se rapproche de l'objectif idéal d'une journée scolaire sans intimidation.

08 Harcèlement-intimidation et violences entre élèves

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